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La Tortue

La  Tortue, tenace et patiente, est symbole de longévité. Avec constance, et sans craindre d'user du temps nécessaire, elle avance. Dans la plupart des contes africains, la tortue incarne l'intelligence et la perspicacité ; elle parvient à ses fins, sans bruit, grâce à son endurance.
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Une école bilingue à Markoye

undefinedCe projet consiste à aider les villageois de Markoye, village de 10 000 habitants situés au Nord-est du Burkina Faso, à la frontière du Mali et du Niger, à mettre en place une école bilingue adaptée à leur milieu, respectueuse de leurs diversités linguistiques et du savoir des Anciens.

Pourquoi une école bilingue ? Aussi aberrant que cela puisse paraître. Depuis les indépendances, les enfants burkinabés continuent à avoir un enseignement dans une langue qu’il ne maîtrise pas, le français.
A 6 ans, âge de l’entrée en CP1, le petit garçon ou la  petite fille de 6 ans parle la langue de sa maman (haoussa, moré, tamalcheck, foufouldé, selon les ethnies) et comprend un peu de Songhaï, la langue de l’ethnie dominante au village. Quant au français, il le découvre littéralement dans la bouche des enseignants et est censé le comprendre comme par magie. Aucun programme n’ait en effet prévu pour qu’il (ou elle) puisse établir un pont entre sa langue maternelle et la langue scolaire. Résultats : lorsque l’enfant arrive au collège, il a 2 chances sur 3 d’échouer, car sa maîtrise du français ne lui permet pas d’acquérir d’autres connaissances, comme l’histoire, les sciences, les mathématiques.

Pourquoi adaptée une école bilingue au village ? Le seul organisme qui propose la mise en place d’école bilingue est la fondation suisse OSEO. Cette fondation, cousine de la Croix-Rouge, travaille à cette question du bilinguisme depuis 12 ans et a ouvert 235 écoles de ce type depuis lors. Au-delà d’être bilingues, elles ont le grand mérite de valoriser et intègrer les parents d’élèves, souvent analphabètes en leur donnant un rôle d’éducateur. Elles développent des activités artistiques : théatre, danse.
Travailler avec cet organisme serait idéal pour les villageois de Markoye : ils ont l’expérience, leur modèle éducatif a déjà été pensé et expérimenté ;  enfin ils forment les enseignants. Ceci étant :
-    OSEO ne s’investit pas dans un village sans avoir au préalable des gages sérieux de la motivation des parents d’élèves, de leur volonté d’engagement dans un projet de telle envergure, et de leur capacité à mener ensembles des projets de développement local.
-    OSEO ne monte pour l’instant que des écoles bilingues en français/moré, foufouldé et haoussa, la langue des ethnies majoritaire.  Or à Markoye, on parle essentiellement le songhai, le tamalchek, le foufouldé,  le haoussa, et les fonctionnaires le moré ou le Bambara.

La Tortue Voyageuse se propose se propose d’une part à épauler les villageois pour qu’ils deviennent des acteurs efficaces  du développement local et de collaborer éventuellement avec OSEO pour trouver un moyen d’adapter leurs à la situation de multilinguisme propre au village.

Le projet de taxi de la Tortue Voyageuse

Le projet consiste à acquérir un véhicule, voiture ou mini-bus d'occasion au nom de La Tortue Voyageuse. Ce véhicule sera appelé à effectuer des déplacements entre les différents villages adhérents de la Tortue Voyageuse dans la province du Passoré au Burkina Faso afin de faciliter les déplacements, la communication et la coordination entre les différents projets et de luttrer contre l'isolement de certains villages éloignés de tout.

Le Taxi de la Tortue Voyageuse aura pour vocation d'effectuer des déplacements réguliers entre les villes et villages qui constituent des antennes de l'association, à savoir aujourd'hui: Kabo, Bouré, Bokin, Maré et Yako (un cinquième village est candidat à l'adhésion). Le taxi pourra effectuer ses déplacements avec régularité, en tenant compte par exemple des jours de marché.

Le chauffeur du Taxi de la Tortue Voyageuse aura une mission particulièrement importante, il jouera un rôle clé: assurer le lien entre les différents partenaires villageois, être capable de se faire leur porte-parole ou de répondre à leurs questions, de transmettre leurs messages avec fiabilité. En plus de son travail de chauffeur, il bénéficiera d'une formation à Yako, à la charge de la Tortue Voyageuse, dans les domaines de la communication et du travail de coordination associatif. Il sera nommé et rémunéré par le bureau de l'association à Yako, et éventuellement reconduit dans ses fonctions après consultation lors de l'assemblée générale.

Le Taxi de la Tortue Voyageuse devra réussir à s'autofinancer une fois le vehicule acheté en assumant le salaire du chauffeur et les frais de carburant (et, si possible sa formation?), grâce au paiement d'un titre de transport par les passagers. Les membres de La Tortue Voyageuse du Passoré à jour de leur cotisation bénéficieront d'un demi tarif sur le prix du transport, sur présentation de leur carte d'adhérent.

Si l'isolement et le manque de moyens de transport sont souvent un frein au développement, le Taxi de La Tortue Voyageuse ne sera pas seulement au service des villageois des antennes de l'association, mais aussi des visiteurs étrangers de La Tortue Voyageuse, par exemple les membres français de l'association dont nous souhaitons faciliter les visites, l'expérience nous ayant montré à quel point ces visites sont formatrices et motivantes. Elles peuvent être un facteur supplémentaire d'activité et de développement pour les membres burkinabè de La Tortue Voyageuse du Passoré.

Le Taxi de la Tortue Voyageuse pourra également jouer le rôle d'un mini bibliobus: lors de ses arrêts dans les villages, il disposera de quelques livres et albums pour enfants, et pourra mettre à contribution moyennant une petite rétribution convenue, un jeune du village sachant lire. Ce dernier veillera sur la lecture des livres par les enfants ou les jeunes présents sur place pendant la durée de l'arrêt du taxi.

 


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