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La Tortue

La  Tortue, tenace et patiente, est symbole de longévité. Avec constance, et sans craindre d'user du temps nécessaire, elle avance. Dans la plupart des contes africains, la tortue incarne l'intelligence et la perspicacité ; elle parvient à ses fins, sans bruit, grâce à son endurance.
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Connaître et respecter l'autre, éveil à la solidarité.

La correspondance scolaire entre enfants du Burkina Faso et de France permet aux protagonistes d'apprendre à se connaître, de découvrir que le mode de vie, la culture, les conditions économiques, ne sont pas les mêmes à travers le monde. Faire naître la curiosité, l'envie de connaître l' « autre », c'est aussi apprendre le respect, la tolérance, éveiller les enfants du nord à l'esprit de solidarité, même si pour certains leurs conditions de vie ne sont pas faciles.

Un autre regard sur l'Afrique que celui qui ressort le plus souvent des médias.

Mais parmi notre public d'enfants des écoles françaises, se trouvent des enfants dont les parents sont nés sur le continent africain: découvrir pour eux que le regard des occidentaux que nous sommes sur leur continent est positif, entreprenant, qu'il s'appuie sur des histoires d'amitié et de rencontres, leur donne à réfléchir et peut renforcer la perception positive qu'ils ont d'eux-mêmes et sur laquelle s'appuiera nécessairement leur réussite.

Donner du sens à l'écrit, motivation à l'écrit à travers une expérience vécue.

            En France, l'expression écrite est de plus en plus souvent vécue comme une corvée, en ces temps où l'on a accès si facilement à un nombre infini de médias. La correspondance est l'occasion d'associer le plaisir à l'écrit et tous les enfants disent que recevoir des lettres est un grand moment de bonheur!

            Au Burkina, on s'interroge de plus en plus sur l'inadéquation du système scolaire actuel: l'enseignement se fait en français dès le CP et le recours à cette langue inconnue des élèves, très éloignée de leurs réalités, surtout dans les villages (80% de la population) génère un énorme échec scolaire. Là aussi, l'image de soi est en jeu: le mépris pour la langue maternelle est aujourd'hui moins prégnant qu'il ne le fut, mais il reste sous-jacent. Dans ce contexte, la correspondance scolaire offre un sens nouveau à la pratique du français, donnant chair à cette langue totalement étrangère, elle suscite une immense curiosité de la part des petits burkinabè qui, sans accès aux médias, n'ont pas la possibilité de se représenter les réalités que vivent les petits français. La correspondance peut être pour eux une puissante source de motivation et de réussite.

 

De Kabo à Saint-Ouen:

A Kabo, depuis 2003, les enfants correspondent avec des enfants de Saint-Ouen (Seine Saint Denis). Une classe de CP de l'école primaire Joliot Curie à Saint-Ouen a commencé à correspondre avec le CP de Kabo en 2003/2004. Depuis, les enfants ont continué à s'écrire d'année en année. En septembre 2008, ces enfants ont achevé leur scolarité primaire. Certains entrent en 6ème en septembre 2008.

A Saint-Ouen, plusieurs écoles se sont impliquées dans cette correspondance: L'école Michelet en 2005/2006, l'école Jules Vallès en 2006/2007 et les trois écoles Curie, sans interruption depuis 2004.

En 2006, la ville de Saint-Ouen a offert une collection d'une soixantaine de tee-shirts pour l'équipe de foot-ball de l'école de Kabo.

En 2007/2008, 12 classes du groupe scolaire Curie participaient à cette correspondance avec l'école de Kabo: Il faut dire qu'à Kabo, les effectifs varient entre 100 élèves (pour le CP) et 75 (en CM2): un effectif de presque 500 élèves répartis en 6 classes. Ainsi, toutes les classes de Kabo ont-elles recu des courriers des enfants audoniens.

En novembre 2007, les enfants des écoles Curie ont eu la visite de notre partenaire Roger Ouédraogo venu en France à l'occasion de la Semaine de la Solidarité Internationale. Cette visite les a beaucoup marqués. Depuis, ils ont envoyé trois courriers et en ont reçu trois.

En décembre, une exposition de photos leur a permis de mieux connaître leurs amis. Toutes les classes impliquées dans la correspondance sont venues la visiter.

La bénévole de l'association qui intervient régulièrement dans l'école s'est rendue à Kabo en février 2008 pour porter les lettres, en rapporter d'autres, prendre des photos, rapporter des cadeaux, des témoignages.

En juin 2008, nous avons participé à la fête des arts et de l'écrit et des enfants se sont mobilisés pour présenter notre travail durant tout le week-end.
 

De Maré à Paris XVIIIème:

Depuis septembre 2006, la petite école de Maré qui venait d'ouvrir correspond avec deux classes situées dans le XVIIIème arrondissement de Paris: L'école maternelle Max Dormoy (section des grands) et l'école Pajol (grands et CP) écrivent à la classe de CP1/CP2 du petit village de Maré. Les petits de Maré ont initié cette correspondance en nous envoyant des dessins superbes. Depuis, les enfants communiquent beaucoup à travers le dessin, mais sont fiers de montrer leurs débuts dans l'apprentissage d el'écrit. A Paris, ils ont eu eux aussi la visite de Roger Ouédraogo en novembre 2007.

 

De Bouré à Carentan, La Haye du Puits et Barneville-Carteret dans la Manche:


A Bouré, l'école comporte cinq classes avec un effectif d'environ 400 élèves, et comptera 6 classes à la rentrée 2008. Les trois villages bas-normands correspondent avec les classes de Bouré, impliquant en France 7 classes: Quatre à Carentan, une à La Haye du Puits et deux à Barneville-Carteret.

Les trois écoles ont eu la visite de Roger en novembre 2007, période pendant la quelle une exposition de photos, de jouets et d'artisanat était visible à Barneville: les deux classes de Barneville sont venues la visiter, et plusieurs enfants de La Haye du Puits. A Carentan, en 2006/2007, les enfants ont récolté des vêtements et des livres qui ont permis d'alimenter une bibliothèque scolaire à Bouré.

En mai 2008, l'association était l'invitée du festival des Culottes Courtes à Portbail, sur le thème du voyage, et a organisé une journée d'activités centrées sur l'initiation à la fabrication de jouets à la manière des enfants africains. Les dessins et correspondances des enfants étaent exposés.

 

Et maintenant le village de Bingo correspond avec l'école Clignancourt à Paris.

 
Village allié à Bouré, Bingo a voulu lui aussi se lancer dans la correspondance et a trouvé une école partenaire dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Deux classes de l'école Clignancourt (CE2 et CM1) ont répondu avec enthousiasme aux lettres rapportées en mars 2008 de Bingo à l'occasion de notre tournée dans le Passoré. Une des deux classes est venue deux fois visiter nos expositions de photos et d'objets d'artisanat à la Maison de Associations. Un dialogue passionnant s'est ouvert sur le thème du respect, de la solidarité, de la différence... A Bingo, la petite école de trois classes recrute les élèves tous les deux ans. L'école Clignancourt nous a donné du matériel pédagogique que nous avons expédié au Burkina dans le camion qui doit rejoindre Yako en septembre 2008.

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